Tout d'abord, lors de l'achat de votre première pipe ne prenez pas une pipe trop chère. Il existe des pipes entre 20
Ï et 50Ï qui sont de très bonne qualité et qui vous permettront de faire vos premiers essais dans de bonnes conditions. La chose la plus importante lors de cet achat, c'est le choix de la pipe. Une bonne pipe, une pipe que vous apprécierez, est une pipe qui doit vous plaire (esthétiquement évidemment) et que vous tenez bien en bouche et en main. Il est donc important de pouvoir la tenir en main et en bouche avant de l'acheter.Il existe des pipes de toutes sortes. La plus connue étant la pipe en Bruyère (qui a rendu célèbre la ville de St Claude). Il existe aussi des pipes en écume de mer qui sont souvent sculptées, et plus onéreuses mais qui ont pour particularité d'adoucir le tabac, comme les pipes en porcelaine qui sont cependant plus fragiles. Voici, pour les principales sortes, mais pour le débutant, nous recommandons la pipe en Bruyère.
De même, pour le tabac, il y a énormément de sortes et votre buraliste saura sûrement vous procurer d'excellents conseils. Néanmoins, vous pourrez choisir entre quatre grandes catégories de tabac qui sont produites dans le monde, et définies par les procédés de transformation de la plante. D'abord le tabac blond séché artificiellement, type virginie, le plus répandu. Le tabac blond séché à l'air naturel, type burley, est léger et absorbe bien les substances aromatiques, ce qui est apprécié des fabricants. Le tabac brun séché à l'air est fabriqué notamment en France et à Cuba. Enfin, les "tabacs d'Orient", tabacs blonds séchés au soleil, sont doux et utilisés dans de nombreux mélanges, ils sont cultivés dans des pays méditerranéens et de la mer noire.
ATTENTION
LE TABAC NUIT GRAVEMENT A LA SANTE
Après le choix de votre pipe, il est conseillé de la culotter. Pour ce faire, bourrez la (mettre le tabac dans le fourneau de la pipe) au quart de la hauteur du foyer sans trop tasser le tabac. Après 4 à 5 pipes fumées de cette façon, vous pouvez augmenter la dose progressivement (moitié puis 3/4...). Cette opération sert à déposer une couche de carbone sur la totalité du culot pour protéger le foyer de la combustion. Une pipe neuve ne doit jamais subir de "préparation" spéciale, pas d'alcool, pas de miel, pas d'huile, rien !
LE BOURRAGE : il faut remplir le fourneau par petites pincées. La première doit être simplement placée au fond sans tassement. Puis les autres pincées doivent être tassées de plus en plus, c'est progressif. Si le bourrage est bon, lorsque l'on aspire, l'air doit passer en offrant une certaine résistance. La technique s'améliore avec l'expérience.
Ensuite vient l'allumage. Opération simple si l'on fait attention au fait que le tabac gonfle lorsqu'on l'allume. Il faut donc faire en sorte que la surface du tabac soit relativement plane et ne soit pas trop haute. Le meilleur moyen d'allumer sa pipe est certainement l'allumette mais rien ne vous empêche d'utiliser un briquet (même si pour certains le gaz et surtout l'essence peuvent donner mauvais goût). Il n'est pas interdit de s'y reprendre à plusieurs fois pour allumer sa pipe. Lors du fumage, la fumée, contrairement à la cigarette, ne s'inhale pas.
Enfin, dernier petit conseil, ne jamais refumer une pipe qui n'a pas encore refroidi et ne pas laisser une couche trop épaisse de carbone envahir le fourneau, ce qui gâcherait l'arôme du tabac. L'humidité du tabac crée un jus de pipe fort désagréable qui est atténué par un bon culottage et un fumage lent. N'oubliez pas que la pipe se déguste avec la bouche et non avec les poumons. A la fin du fumage, il ne doit rester que des cendres grises, ou blanches, que vous viderez (sans taper votre pipe !!!) à l'aide de la cuillère de votre bourre pipe.